Courant 2013, le constructeur Kawasaki annonçait sa volonté de prendre le virage du commuting en présentant le Concept J au Tokyo Motor Show. L’année suivante, la firme japonaise faisait ses premiers pas vers les nouvelles formes de mobilité urbaines en commercialisant le J300.
Look dynamique, châssis agile, ABS de série et équipements inédits, nombreux sont ses atouts. Deux ans après son lancement, le 1er maxi-scooter Kawasaki a fait du chemin et ne cesse de faire de l’ombre à ses concurrents. Présentation !
Kawasaki J300 : l’allié du quotidien
Après avoir longuement résisté, le constructeur Kawasaki, qui s’était jusque là concentré sur le développement de ses nouvelles motos, a fait son entrée sur la scène du scooter. Son objectif : séduire tant les commuters que les motards à la recherche une seconde monture mais aussi satisfaire la demande d’ouverture de la gamme à une autre clientèle émanant du réseau.
Consciente de son manque d’expérience en la matière, la marque Kawasaki s’est adressée à un spécialiste du segment, le taïwanais Kymco, pour faire son entrée dans la cour des scooters. Ainsi, en s’appuyant sur une base efficace et fiable, le Kymco Dink Street 300, la firme d’Akashi teste le marché avec prudence !
Un maxiscooter wasabisé
Dès le 1er regard sur le J300, il est en effet difficile, d’ignorer son ascendance avec le Dink. Toutefois, si les volumes identiques et la parenté stylistique de certains équipements trahissent une quasi gémellité, les nombreuses modifications apportées par les ingénieurs de chez Kawasaki différencient notablement le J300 de son modèle d’inspiration.
Sur la solide base châssis et moteur du Dink Street 300, les ingénieurs d’Akashi se sont attachés à revoir le design des éléments de carénage afin d’y intégrer les propres codes stylistiques de la marque. Face avant à double optique, lignes anguleuses, profil affuté, feu arrière à LED, le Kawasaki J300 est emprunt du même esprit sportif que ces ainées les Ninja et Z !
3 coloris sont proposés : gris (Argent Metasatin) et noir (Noir Metallic Antracite) pour la version standard, Noir mat et vert (Noir Metallic Flat Antracite / Vert Candy Flat Blazed) pour l’Edition Spéciale (SP) plus chère de 149 €.
Le Kawasaki J300 est disponible en gris, noir ou noir mat et vert (Special Edition)
Vie à bord agréable
Une fois l’ADN Kawasaki greffé, le fabricant a tenu à hausser le niveau de finition afin d’offrir à son 1er scooter toutes les chances d’affronter la concurrence. Pour se faire, le constructeur s’est montré généreux côté équipements de confort et de praticité.
A bord, le conducteur est choyé ! Les leviers réglables et la position de conduite confortable assurent une prise en main aisée du J300. Le plancher à découpes concaves, facilite la pose des pieds au sol et permet de mieux stabiliser le scooter à l’arrêt.
Le tableau de bord complet, rétro éclairé bleu, comprend un compte-tour, un compteur de vitesse à cadrans analogiques et un écran LCD. Ce dernier affiche :
- les kilomètres parcourus (journaliers / totaux),
- le niveau d’essence,
- la température du moteur,
- le témoin de maintenance,
- l’heure.
La courte bulle assure une bonne protection sans gêner la vision. Notons qu’un pare-brise haut à déflecteurs pour les mains est disponible en option.
La selle à double étages, plus moelleuse que celle du Dink grâce à un nouveau rembourrage, permet au pilote et à son passager de voyager en tout confort. Ce dernier appréciera les repose-pieds escamotables et les longues poignées qui lui assurent un bon maintien.
Le vide poche étanche, non verrouillable, logé dans le tablier est équipé d’une prise 12 V idéale pour recharger un Smartphone ou alimenter un GPS. Le contacteur à clé dispose d’un volet anti-effraction. Il permet d’ouvrir le coffre de selle.
Maintenue par un vérin, l’assise relevée donne accès à un espace de rangement éclairé par LED, pouvant accueillir 1 casque intégral et 1 casque jet, ainsi que quelques effets personnels.
Un citadin exemplaire
Avec son rayon de braquage satisfaisant (angles gauche/droit de 40°), son poids contenu (191 kg tous pleins faits) et sa faible hauteur de selle (775 mm), le Kawasaki J300 s’avère très agile en ville. Malgré un gabarit imposant il parvient ainsi à se faufiler aisément dans le trafic.
Les manœuvres sont aisées. La présence de 2 béquilles de série (centrale et latérale) permet de le garer n’importe où.
Grâce à une partie-cycle à la sportivité marquée (jantes 14 et 13″, fourche télescopique Ø 37 mm, 2 amortisseurs réglables sur 5 positions) et des équipements de sécurité modernes (disque de frein avant de Ø 260 mm / arrière Ø 240 mm et étriers double piston, ABS Bosch), le J300 met en confiance. Le gros point fort : le système d’assistance au freinage qui brille d’efficacité et qui se montre peu intrusif !
Moteur. Action !
A l’ouverture des gaz, l’impression est assez prometteuse avec une réponse instantanée du monocylindre de 299 cm³ ! Si le système de transmission du J300 est identique à celui du Dink Street 300, la cartographie d’injection revue par Kawasaki, apporte un surcroit de puissance à bas et à moyens régimes qui se traduit par un gain significatif en accélération et en reprise.
Le monocylindre 4 temps Kymco s’ébroue dans une sonorité commune aux principaux modèles de la catégorie. Pour affirmer leurs préférences, les commuters les plus sportifs opteront donc pour un échappement sport parmi les nombreuses références existant déjà pour le modèle Kymco.
Le J300 invite à accélérer le rythme
Avec ses 28 chevaux à la roue (1,5 cv de moins que le Dink), le J300 a suffisamment de puissance, même en duo, pour évoluer aisément sur voies rapides. La 1e partie du compte-tours est très vite dépassée et la vitesse maximale de 142 km/h au GPS (152 km/h compteur) rapidement atteinte.
Sur le plan dynamique, le bilan est, là aussi, plutôt positif ; les suspensions sont certes, quelque peu dépassées sur les compressions rapides générées par une chaussée en mauvais état, mais elles offrent suffisamment de rigueur pour rouler à allure soutenue sans désunir la partie cycle qui, alliée à la rigidité du châssis, confère au J300 de la précision et un bon maintien de cap sur l’angle.
Coup d’essai, mais coup de maître
Confortable, facile à prendre en mains, agile, pertinent en mode sport, le Kawasaki J300 est un maxi-scooter équilibré et polyvalent. Vendu 5 099 € en version standard, 5 249 € pour le modèle SE, ce maxi-scooter est un allié du quotidien profitant d’un rapport qualité/prix imbattable.
En s’appuyant sur une base efficace et fiable, mâtinée d’éléments maison et dans une cylindrée et une configuration de compromis, le constructeur Kawasaki fait ainsi une timide, mais belle entrée sur ce marché.