Lancé fin 2011 le BMW C 600 Sport profitait du savoir-faire de la marque bavaroise en matière de sportivité mais souffrait néanmoins de petits défauts de conception et d’une finition en deçà des standards de la marque à hélice. Ainsi après 3 ans de carrière, le constructeur a donc décidé de faire mûrir son maxiscooter.
Le nouvel opus, baptisé C 650 Sport, modernise son équipement, améliore son confort et change de look. Le concurrent direct du Yamaha TMax 530 fait les choses en grand, mais est-ce suffisant pour détrôner le géant du segment des maxi-scooters sportifs ?
Le BMW C 650 Sport évolue en 2016
Le C 650 Sport se veut plus racé que son prédécesseur ; ceci illustre parfaitement la volonté de BMW Motorrad d’offrir un look qui colle mieux aux prétentions sportives de ce nouveau commuter.
Pour ce faire, le constructeur s’est inspiré de sa Superbike S1000 RR : partie avant basse et partie arrière effilée qui prend de la hauteur. La face avant affinée est ornée d’une optique anguleuse à LED, sa proue est plongeante et le contraste entre matières et couleurs est accentué.
Au final, l’ensemble des carénages, parfaitement ajustés, attire d’avantage le regard avec un profil plus élancé et des lignes plus dynamiques. En 2016, le C 650 Sport est disponible en 3 coloris :
- Valencia orange metallic mat,
- Blackstorm metallic,
- Lightwhite uni.
Pour faire de l’ombre au roi Yamaha TMAX 530, le constructeur BMW ne s’est pas uniquement focalisé sur l’esthétique de son scooter. En effet, sa motorisation bien qu’inchangée bénéficie d’optimisations au niveau de sa transmission, pour le rendre imbattable au démarrage.
Une mécanique plus dynamique
Si le bicylindre de 647 cc de 60 ch, développé par BMW et produit par Kymco, reste le même, il adopte une nouvelle cartographie pour répondre aux normes Euro4. Notons que ce dernier est disponible dans une version bridée à 48 ch. Une aubaine pour les détenteurs du permis A2 !
Sa transmission à variation continue CVT, a elle, été retouchée : masselottes centrifugées plus lourdes et ouverture plus grande (passée de 2,42 à 2,95). Ceci permet d’obtenir un rapport de démultiplication de 3,28 contre 2,72 auparavant.
En outre, de nouvelles garnitures et des ressorts plus souples permettent d’optimiser l’efficacité de l’embrayage pour des démarrages plus dynamiques.
Revu pour passer la norme Euro4, le nouvel échappement pourvu d’une double sortie offre une sonorité plus prononcée et souligne d’avantage le caractère sportif de ce nouveau modèle.
Echappement à double sortie
Des performances de premier ordre
En ville, le C650 Sport fait oublier son poids plutôt élevé (249 kg) par son excellent équilibre. Les démarrages sont plus musclés qu’avec le 600 Sport : le travail apporté sur la transmission semble porter ses fruits. La montée en régime est moins brutale mais plus efficace puisqu’il atteint les 100 km/h en 7,1 secondes contre 7,5 pour l’ancien modèle.
Une fois lancé, le scooter BMW offre des reprises toniques. Sur voie rapide, les dépassements se réalisent d’une simple rotation de la poignée droite et la limite de vitesse autorisée est rapidement dépassée (180 km/h en pointe). Gare aux points !
La partie cycle permet d’exploiter pleinement le potentiel du C 650 Sport ; on se surprend à prendre de l’angle dans les trajectoires en courbes comme on le ferait au guidon d’une sportive !
Une partie cycle plus polyvalente
Le nouveau maxi-scooter allemand conserve le cadre périmétrique en tubes d’acier avec bras oscillant en aluminium du C 600 Sport. Sa fourche inversée de 40 mm (débattement de 115 mm) et son mono-amortisseur en position longitudinale héritent en revanche d’un nouveau tarage plus souple offrant un compromis idéal entre sportivité et confort.
Le système de frein est au niveau des performances. On distingue :
- 2 disques Ø270 mm pincés par 2 étriers à 2 pistons couplés à l’assistance ABS à l’avant,
- 1 disque Ø270 mm et 1 étrier à 2 pistons épaulés par l’ABS et l’ASC à l’arrière.
Le C 650 Sport est équipé de 2 disques de frein avant et d’un arrière
Plus pratique et d’avantage confortable
A bord, grands et petits conducteurs sont bien accueillis même si la selle placée à 800 mm du sol (795 mm en option) ne simplifie pas l’accès à ces derniers. Elle offre une assise large avec un recul suffisant pour allonger les jambes.
Le guidon positionné plus bas permet au pilote d’adopter une position de conduite plus inclinée vers l’avant lui conférant un sentiment de maîtrise accrue. Le saute-vent est réglable sur 3 positions via 2 molettes. Pratique !
L’instrumentation très lisible et les boutons parfaitement disposés, simplifient la prise en mains pour une conduite plus naturelle. Sur le tableau de bord un nouveau témoin fait son apparition : l’ASC (Automatic Stability Control). Sur le BMW C 650 sport l’antipatinage, tout comme l’ABS, est désormais de série.
Un capteur de luminosité adapte automatiquement l’éclairage ; lorsque la luminosité ambiante est faible, le feu de croisement prend le relais de l’éclairage diurne et inversement. Pratique !
Deux vide-poches dépourvus de serrure, dont un avec prise 12 V, sont intégrés au tablier intérieur. Un port USB en sus aurait été le bienvenu ! Le coffre sous selle, éclairé par LED, peut accueillir 2 casques intégraux grâce à l’astucieuse extension du coffre en Kevlar souple (dispositif Flexcase).
Le BMW C 650 Sport plus facile à stationner ; la nouvelle cinématique et l’ergot placé plus haut permettent de hisser le scooter plus aisément sur sa béquille centrale. Il est également doté d’une béquille latérale de série.
Facturé 11 350 €, le BMW C 650 Sport apparaît compétitif face au cador du créneau des maxi-scooters sportifs affiché à 10 999 € ! Le bilan est donc plutôt positif ! Toutefois, si les retouches prodiguées gomment le principaux défauts de la première version, ces améliorations mineures suffiront-elles au constructeur BMW pour faire de l’ombre bestseller nippon Yamaha T-MAX solidement implanté sur le marché ? Réponse en fin d’année.